On se retrouve dans un nouvel article où je vais vous parler de ces choses qui m’ont fait partir de France et qui m’ont surtout convaincue de venir m’installer en Andorre. Parce que je vais être transparente avec vous, comme la plupart des français, je ne connaissais pas l’Andorre avant tout cela et je savais encore moins le placer sur la carte.
J’ai quelques souvenirs d’enfance où mes oncles et tantes revenaient du Pas de la Case avec des parfums et des shampoings mais j’était en plein dans le cliché comme bon nombre de personne sur cette destination.
Je vais être, comme d’habitude, très transparente avec vous: OUI, évidemment la fiscalité est un super avantage, mais considérez cela comme un BONUS. Si j’avais voulu réellement partir de France pour ne plus payer d’impôt, je serais partie à Dubaï, là où les conditions de résidence sont nettement plus abordables, que les impôts sont dérisoires voire inexistants.
Et je n’ai pas choisi Dubaï parce que c’est pas une destination qui m’attire tant sur le climat que par les mœurs dégagées par ce pays. C’est une destination qui ne m’attire pas du tout pour être honnête.
Critère d’expatriation n°1 : Partir de France pour découvrir la vie ailleurs
J’ai toujours vécu dans la même région, connu les mêmes personnes et fréquenté les mêmes endroits. C’est ce qu’on appelle des habitudes, et je ne dis pas que c’est mauvais, mais je suis arrivée à un point où je voulais voir comment serait la vie ailleurs.
Au départ, j’ai pensé partir vivre dans une autre grande ville française, comme Toulouse par exemple, mais le changement n’était pas assez grand et surtout c’était quitter une grande ville française pour en rejoindre une autre. À vrai dire, partir dans une autre grande ville avait ce côté rassurant d’être proche de tout sans être au milieu de nul part, mais je n’ai jamais habité en centre ville, toujours dans des villes / communes en périphéries. Donc forcément en me renseignant sur Toulouse, j’ai vite vu que je répèterais à nouveau ce schéma mais sans avoir mes proches autour pour cette nouvelle expérience.
Et puis, même si Toulouse est une très chouette ville, je n’ai pas eu le coup de coeur, le centre ville est vraiment sympa mais après plusieurs voyages, je ne m’y sentais pas « chez moi » et surtout je me sentais comme un bon steak au milieu d’une fosse au lion. Même si Nantes est déjà une grande ville et que depuis mon départ en 2019, son insécurité a fortement augmenté, Toulouse était à ce moment-là moins safe pour moi que Nantes.
J’ai quand même hésité pendant un certain temps jusqu’à ce que je me décide pour Andorre et c’est grâce au deuxième point que je vous explique tout de suite dans cet article.
Critère d’expatriation n°2 : Le climat d’insécurité en France
C’est vraiment ça qui m’a poussé à partir. Nantes est une très jolie ville, quand il y fait beau (c’est-à-dire pas très souvent) et il y a pleins d’avantages à vivre en Loire Atlantique ne serait-ce que pour être proche du bord de mer mais vraiment l’insécurité que j’ai connu il y a 4 ans m’a poussé à partir. Et encore, depuis le COVID, tout ça s’est nettement dégradé là-bas.
Se faire suivre dans les rues du centre ville, se faire draguer, se faire insulter juste par le simple fait qu’on soit une femme, imaginer des plans pour qu’on puisse passer par des rue qui soient à peu près safe en pleine journée, sans parler de se balader en pleine nuit. J’ai eu une vite d’étudiante dans une grande ville, mais une vie d’étudiante ça n’a rien d’un rêve quand la nuit tombe peu importe l’heure. Dans mon entourage de copine, nous avons toutes été suivie ou dérangées bien plus d’une fois par ce qui rode dans les rues.
Les multiples affaires de viol, de meurtres, et mon choix a d’autant plus été confirmé des années après, quand notre chère maire nantaise à décrété que la police municipale était incapable d’arrêter un viol dans la rue. Mais cette notion d’insécurité, quand on vit dedans H24, on ne s’en rend pas vraiment compte à 100%.
Bien sûr que l’on sait que dès que le soleil se couche, ça craint beaucoup plus et qu’il y a des coins à éviter. Que si on veut aller prendre un verre entre fille, c’est toujours mieux de se rejoindre sur le même parking ou prendre les mêmes transports en communs pour s’assurer que chacun / chacune rentre saine et sauve.
Mais on ne se rend pas compte de l’insécurité permanente tant que l’on ne sort pas de schéma anxiogène.
C’est pour ça que je me suis dit (à tord) que Toulouse serait une bonne piste pour changer d’air en restant en France.
J’ai considéré l’Andorre comme une solution intéressante : la vie à la montagne, le changement de pays, etc… Tous les toulousains connaissent l’Andorre et beaucoup d’entre eux y vont faire du ski ou faire le plein de beaucoup de choses au Pas de la Case.
Puis un séjour en Andorre, et je me suis dit que c’est quand même plutôt calme, un autre style de vie, bien plus tranquille sans pour autant se la jouer petite maison dans la prairie. Je me rappellerais à vie de mon premier réveil en Andorre, j’avais l’impression d’être partie loin de tout, dans un monde où le temps se déroulait à un rythme régulier sans tout ce bruit et ce stress. C’était comme une pause.
Et plus je venais en Andorre, plus je rentrais en France, plus je m’habituais à laisser tomber ses réflexes de sécurité que j’avais inconsciemment depuis des années. Le même constat se vérifiait encore et encore : j’étais bien en Andorre et je ne ressentais plus de stress ou de peurs. J’était juste bien, bien avec moi-même, un peu comme si je me réveillais d’un très long sommeil.
Le jour où ça a été le jour de trop, c’était un beau jour du mois d’août, je prenais le TER qui relie l’Hospitalet-près-l’Andorre à Toulouse pour ensuite prendre l’avion et retourner à Nantes.
En arrivant à la gare Matabiau à Toulouse, j’ai eu un espèce de choc. En sortant du train, j’ai vu des patrouilles de militaires, il y avait des sans-abris dans la gare, plus je m’approchais du centre ville, plus je sentais le regard insistants de certains hommes et puis tout le package quand on est une femme qui se balade dans une grand ville française.
Je me suis demandée pendant un petit moment où j’avais atterri et j’ai commencé à me sentir angoissée et surtout je ne me sentais plus en sécurité. C’est certainement exagérée ce que je vais dire mais je venais d’atterir dans une jungle où chacun sauve sa peau et où le plus fort l’emporte.
C’est là que je me suis rendue compte que ce que je vivais en France, d’abord à Nantes puis ensuite à Toulouse, et c’est ça dont je ne voulais plus.
Quand j’étais en Andorre, je n’avais plus à réfléchir à quelle tenue à mettre ou ne pas mettre, à me retourner dans la rue pour voir si je n’étais pas suivie. Il n’y a pas de sans abri dans les rues, je peux mettre mon téléphone dans ma poche arrière sans avoir peur qu’on me le vol. Je suis une grande fan de sac à main et ici, je peux porter un sac à main haut de gamme sans avoir peur qu’on me l’arrache.
Je peux sortir avec une robe, courte ou longue, peu importe, si j’en ai envie. L’Andorre, c’est vraiment un endroit paisible et safe pour tout le monde mais surtout quand on est une femme.
Critère d’expatriation n°3 : Une vie plus calme dans un endroit plus naturel
J’ai habité dans une grande ville toute ma vie et tout comme mon mari, nous avions envie d’avoir une vie plus calme, un peu loin de tout ça sans pour autant être perdu en plein milieu de la campagne. Et c’est ça le plus compliqué, surtout en France, puisque habiter en campagne c’est un peu tout ou rien, notamment en ce qui concerne la santé avec les nombreux déserts médicaux que compte la France.
J’avais envie d’habiter dans un endroit calme, loin de la ville mais proche d’une grande ville avec toutes les commodités dont j’ai besoin. Je n’avais pas envie de faire 2h de route pour aller à l’hôpital, je n’avais pas envie de devoir faire 1 heure de route pour aller faire du shopping.
Je voulais sortir de chez moi et pouvoir avoir un chemin de randonnée proche. En gros, je voulais être au cœur de la nature mais en restant proche de tout. Je ne suis pourtant pas une folle de randonnées et je ne skie pas donc c’est pour vous dire à quel point je ne rentabilise pas ma vie ici à vivre à 3mn des pistes !
Et c’est précisément ce que j’ai trouvé ici, j’ai habité à Ordino et à La Massana, pas dans les villes principales mais plutôt dans les petits villages proches et j’ai toujours été à 20 / 25 mn de la capitale.
Je peux sortir de chez moi et partir en balade en pleine nature sans soucis.
C’est vraiment l’une des choses que j’aime le plus ici, pourtant je suis pas une accro de la nature mais j’aime ce mélange de ville / campagne si caractéristique à l’Andorre.